Le don du Prince de Ligne

Présentation de l’ouvrage

De la collégiale Notre-Dame (12es) à l’église Saint-Pierre (19es) d’Antoing

L’histoire du château d’Antoing et celle de l’église Saint-Pierre sont intimement liées. Dès la fin du premier millénaire, des moniales, dépendantes de l’abbaye de Lobbes, s’installent sur le promontoire qui domine la vallée de l’Escaut. Elles feront place à un chapitre de moines et l’imposante collégiale Notre-Dame devient l’élément principal de cette implantation ecclésiastique. A partir du 10e siècle, le chapitre sollicite la protection d’hommes d’armes, leurs avoués, qui deviendront les premiers seigneurs d’Antoing. Face à l’église, ils érigent une tour en bois qui sera transformée en un donjon en pierre. Ils entourent le château et l’église d’une enceinte protectrice. Progressivement, leurs descendants vont transformer la charge de protecteurs en maîtres des lieux. Avec le temps, ce face-à-face posera un sérieux problème de voisinage et de droits.

Au milieu du 19e siècle, le prince Eugène de Ligne, également propriétaire du domaine de Belœil, entame des travaux de restauration et de mise au goût du jour pour son château d’Antoing. La présence imposante de la collégiale au beau milieu de l’esplanade face au château et les servitudes pour les besoins des offices religieux rendent difficiles une belle rénovation. Pour acquérir l’usage total du parc et se dégager des servitudes, il va financer, à l’extérieur de l’enclos castral, l’achat de terrains entre la Grand’rue et l’actuelle avenue du Stade et la construction d’une toute nouvelle église avec un don de 140.000 francs belges (valeur en 1870) à la Fabrique d’église. Ce don du prince, confèrera à l’église Saint-Pierre d’Antoing, la particularité d’appartenir en propre à la Fabrique d’église alors que, depuis le Concordat, les églises appartiennent à l’Etat belge et ne sont que gérées par les Fabriques locales. Ce don marquera aussi, en 1870, le dernier acte d’une longue histoire de près de mille ans de voisinage entre des châtelains et des ecclésiastiques devant se partager le même espace.

L’histoire des seigneurs d’Antoing et celle du développement de l’Eglise sont pourtant bien scellées avec Ailbert et ses deux frères, les fils d’Amaury d’Antoing. En 1092, Ailbert est chanoine à la cathédrale deTournai au moment de la première Grande Procession de Tournai. En 1104, il part fonder l’abbaye de Rolduc aux Pays-Bas suivie de celle de Clairfontaine en Picardie française. L’abbaye de Rolduc existe toujours à notrre époque. Depuis l’an 2000, un procès en béatification est lancé en faveur d’Ailbert d’Antoing par l’Archevêque de Cologne. Ce procès est repris depuis 2004 par l’évêché de Roermond aux Pays-Bas dont dépend l’abbaye de Rolduc.

Fiche technique

De la collégiale Notre-Dame (XIIe s) à l’église Saint-Pierre (XIXe s) d’Antoing.

  • Textes : Alain Bonnet
  • Photographies : Pierre Peeters
  • 24 pages + couverture plastifiée, 260 x 265 mm impression full quadri.
  • Date de parution :  24 juin 2011
  • ISBN : 9782875610003
  • Prix de vente : 9 €
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