Fontenoy 11 mai 1745

La Bataille de Fontenoy et la croix celtique

Messieurs les Anglais, tirez les premiers !

Voltaire créa cette célèbre phrase qui est entrée dans la mémoire collective depuis 1745 et qui caractérise la guerre en dentelles où les belligérants doublaient de politesse avant d’envoyer au massacre des milliers de soldats. Spectacle sanglant haut en couleur avec les feux d’artifices crachés par les canons et dont la qualité des tirs se jaugeait au nombre de morts et de blessés.

Un livre exceptionnel pour comprendre cette bataille historique !

Une iconographie souvent inédite jamais rassemblée dans un beau livre d’art provenant de :

  • France : Château de Versailles, Réunion des Musées Nationaux, Musée de la figurine de Compiègne et Hôtel des Invalides de Paris ;
  • Belgique : Musée d’Histoire Militaire de Tournai, Archives de l’état de Tournai ;
  • Archives de l’Hôpital Notre-Dame à la Rose de Lessines et Musées communaux de Courtrai ;
  • Irlande : National Museum of Ireland, National Library of Ireland et Royal Irish Academy de Dublin ;
  • Ainsi que de collections privées et de photographies réalisées pour cette édition.

Fiche technique

  • Format 260 x 265 mm, 208 pages, full quadri, papier 170g couché,
 couverture cartonnée plastifiée.
  • ISBN : 978-287561-019-5
  • Prix de vente : Epuisé

Présentation du livre

Dans les brumes matinales du 11 mai 1745 à Fontenoy, près de cent mille hommes s’engagent dans une importante bataille qui marquera l’histoire de l’Europe. En quelques heures, cinq mille soldats de toutes nations sont tués et dix mille sont blessés dont la plupart mourront dans d’atroces souffrances. Réquisitionnés à la hâte pour soigner les blessés, les grands bâtiments et les églises de la région ressemblent plus à des mouroirs qu’à des hôpitaux.

Que retient-on aujourd’hui de cette bataille sanglante qui façonna l’Europe sur fond de guerre de succession des grands monarques ? Peu de choses si ce n’est cette citation de Voltaire  : Messieurs les Anglais, tirez les premiers! Elle est empreinte d’une certaine vision romanesque de la guerre et illustre le concept de la guerre en dentelles, guerre de convenance entre hauts dirigeants bien éduqués s’échangeant d’absurdes politesses avant d’envoyer au massacre les soldats.

La bataille de Fontenoy est également le décor d’une autre citation entrée dans la mémoire collective. Au soir de la victoire française à Fontenoy, alors que le dauphin éprouvait la grande satifaction juvénile du vainqueur, Louis XV le rappelait à la dignité et au respect de la vie humaine avec cette phrase : Le sang de nos ennemis est toujours le sang des hommes. La vraie gloire c’est de l’épargner. Le grand peintre d’histoire français, Henri-Félix Emmanuel Philippoteaux (1815-1884) illustre cette remarquable phrase dans son œuvre empreinte d’humanité qui est reprise en couverture de cet ouvrage.

Si l’on excepte ces échanges romanesques, la bataille de Fontenoy reste peu connue du public. Les différents chapitres de ce livre présentent quelques aspects de ce conflit européen, mettant en lumière les différents protagonistes et les enjeux de cette bataille qui a fait des milliers de morts. Il est également une source précieuse sur la culture de la guerre avec le repérage des champs de bataille grâce à un manuscrit inédit de 1740 ainsi que sur les armes blanches, pistolets et fusils d’époque issus des collections du Musée d’Histoire Militaire de Tournai. Les archives de l’Hôpital Notre-Dame à la Rose de Lessines retracent le passage des célèbres belligérants avec leur cour sans oublier les soldats à nourrir et à soigner. Grâce à une riche iconographie, le genre historique des peintures de bataille est présenté à travers des œuvres phares. Les artisans courtraisiens spécialisés dans la technique du damassé évoquent, au 18e siècle, la bataille de Fontenoy par la création de nappes et serviettes conservées dans les musées communaux de Courtrai.

Ce livre met en évidence le rôle déterminant des brigades irlandaises aux côtés du roi de France. Dès la fin du 19e siècle, les Irlandais vont considérer la bataille de Fontenoy comme un lieu de commémoration de la bravoure et du courage de leur peuple alors sous domination anglaise. Symbole de liberté et d’indépendance, Fontenoy est depuis un lieu de pèlerinage pour les Irlandais. Ils matérialisent leur attachement à Fontenoy par la pose de plaques commémoratives et, en 1907, par l’érection d’une croix celtique. Celle-ci sera restaurée en 2014 par le Gouvernement de la République irlandaise, témoignant ainsi de la ferveur inaltérée pour ce lieu de mémoire.
Avec plus de 180 illustrations, ce livre vous invite à un voyage au milieu du 18e siècle et vous fait spectateur de la vivacité de l’esprit d’indépendance qui anime le peuple irlandais.

Les auteurs

Alain Bonnet. Licencié en Histoire U.C.L. Président depuis 1994 de FONTENOY 1995 ASBL devenue FONTENOY 1745 ASBL. Coordinateur rédactionnel de ce livre.

Eoghan Ó hAnnracháin is a native of Caheragh parish near Skibbereen in West Cork and lives in Luxembourg. He was educated at Saint Fachtna’s High School, Skibbereen, and at University College Dublin. He worked in the Irish Department of Finance and later in the European Parliament in Luxembourg, where he was First Secretary of the Committee on Budgetary Control and, later, Financial Controller of the European Parliament. Co-author of a book on the Irish presence in Luxembourg – More than a Sporting Experience (ISBN 978-2-87996-677-9), he has written more than 110 articles in French, English and Irish on historical subjects for various journals – including The Irish Sword, Carnet de la Sabretache, Valentiana, Hémecht (the history journal of Luxembourg), The Tipperary Historical Journal, Seanchas Ard Mhacha, the Dublin Historical Record, and many others.

Dr.  Serge Le Bailly de Tilleghem. Né à Templeuve (Belgique) le 27 juin 1945. Docteur en Histoire de l’Art et Archéologie de l’Université Catholique de Louvain (U.C.L.) en 1973. Professeur  émérite à l’Institut Supérieur d’Architecture de Wallonie (I.S.A.W. Saint-Luc de Tournai) où il enseigna, de 1969 à 2005, l’histoire de l’art et de l’architecture. Conservateur honoraire du Musée des Beaux-Arts de Tournai dont il assuma, en absolu bénévolat, la gestion scientifique et l’animation de 1982 à 2005. Ayant jadis rédigé articles, notices, catalogues d’expositions et livres divers, après avoir donné autrefois de multiples conférences, aujourd’hui retraité – c’est-à-dire ‘en retrait’–,  cet incurable bibliomane reste aujourd’hui… un simple lecteur à plein temps.

Isabelle de Jaegere est licenciée en histoire de l’art de l’Université Catholique de Leuven (KULeuven). Depuis 1983, elle travaille pour les musées de Kortrijk où elle a été nommée conservateur en 1988. Elle a développé le Broelmuseum comme musée des Beaux-Arts en Arts Appliqués et a organisé un grand nombre d’expositions. Elle a également publié des catalogues sur différents thèmes : les damassées, les ateliers d’art De Coene, Futurotextile, Emmanuel Viérin, les peintres animaliers du 19e siècle, Roelandt Savery, la céramique… Elle est passionnée de toiles damassées et des arts de la table à travers les âges.

Charles Deligne. Né à Tournai en 1952, diplômé de l’Université Libre de Bruxelles, il a mené une carrière dans la fonction publique puis dans la magistrature judicaire, au sein du ministère public puis du siège, qu’il a achevée comme Premier Président de la Cour du Travail de Mons. Passionné d’histoire, amoureux de sa ville natale, il a acquis une expertise en matière d’armement et d’architecture militaire de plus de quarante ans. Conservateur depuis 2009 du Musée d’Armes de la Ville de Tournai, institution créée en 1930, aujourd’hui Musée d’Histoire Militaire, il s’attache depuis à enrichir ses collections et à en améliorer le potentiel attractif.

Eric de Saint-Denis, historien français. Actuellement chargé de mission au ministère de l’Education nationale (DGESCO-DRDIE).

Bernard Desmaele est licencié en Histoire U.C.L., conservateur des Archives de l’Etat à Tournai et président de la Société Royale d’Histoire et d’Archéologie de Tournai.

Didier Dumolin est président de la Koninklijke Geschied- en Oudheidkundige Kring Kortrijk (Cercle royal d’histoire et d’archéologie de Courtrai). Passionné par l’histoire et l’économie médiévale, par l’histoire et la stratégie militaire, par l’histoire de l’art. Il est également administrateur de sociétés.

Camille Holvoet, licencée en Histoire à l’ULB. Historienne au musée de l’Hôpital Notre-Dame à la Rose. Passionnée par l’histoire des mentalités, elle dépouille le fonds d’archives de l’Hôpital Notre-Dame à la Rose afin de mieux comprendre la manière dont il fonctionnait et comment gravitaient les gens autour de cette institution.

Liam Ó Donnchú is a native of Hollyford, Co. Tipperary. He was educated locally, at Thurles C.B.S. and at University College and Trinity College, Dublin. In recent years he has been awarded a M. A. by University College Cork. Having spent over four decades as a teacher, Liam, now retired, is director of Lár na Páirce, the museum of Gaelic Games in Thurles. He has been author of such publications as, Pouldine School-Inné agus Inniu, co-author of Tipperary’s GAA Ballads, Horse and Jockey- a pictorial record and numerous articles on Gaelic games. At present, he is compiling a biography on Tom Semple and the Thurles Blues, which will be available shortly.

Contributions

Raoul Cauvin, né à Antoing le 26 septembre 1938. Il est un des scénaristes les plus prolifiques de la bande dessinée franco-belge. Il a vendu plus de cinquante millions d’albums (chiffre arrêté en 2013). Originaire de la région de Fontenoy, il a accepté de scénariser la bande dessinée contant l’histoire de la bataille parue en 1987.

Robert Lebersorg, né à Etterbeek (Bruxelles), en 1939. Il est l’auteur des dessins de Fontenoy, parus en 1987, sur un scénario de Raoul Cauvin.

Eugène Lelièpvre (1908-2013) disait volontiers de lui-même qu’il était un homme du 18e siècle. Natif de la ville forteresse de Montreuil-sur-Mer, ses toutes premières impressions d’enfance furent rythmées par les sabots des chevaux qu’il apprit à dessiner avant même qu’il ne sache lire. Chevalier de la  Légion d’honneur, officier de l’ordre nationale du Mérite, officier des Palmes académiques, médaille d’or de la société académique Arts, Sciences et Lettres, il était peintre officiel de l’armée  depuis 1951, « peintre de cavalerie » comme il aimait se définir lui-même. Il fut  collaborateur du commandant Bucquoy. C’était aussi un figuriniste hors pair : il fut l’auteur, notamment, des prototypes des célèbres figurines Historex dont il dessina et rédigea en outre les planches de documentation. Il reçut d’ailleurs pour l’ensemble de son œuvre  la médaille d’or du premier Mondial de la Figurine, à Washington et Paris. Toujours actif à son centenaire, il fut  honoré  du Distinguished Service Award with Star, la plus haute distinction décernée par la société américaine The Company of Military Historians. Également peintre animalier, amoureux de toutes les formes de beauté, son œuvre nous laisse d’innombrables élégantes, nues ou adroitement décolletées, ainsi que des scènes de chasse et de genre – et notamment des voitures de poste à l’ancienne, souvenir de sa naissance à l’Hôtel de France de Montreuil-sur-Mer…

Delphine Moyart est diplômée de la Haute École Normale de Tournai, section psychopédagogie. Co-rédactrice de dossiers pédagogiques réalisés dans le cadre d’activités interscolaires.

Seán Ó Brógáin lives and works in An Ghaeltacht Lár, county Donegal. He graduated from Lancaster University in 2000 with an honours degree in Scientific and Natural History illustration. Since then, he has worked for a wide range of clients, inter alia – Manchester University, the Irish Office of Public Works, the National Museum of Ireland, Millmount Museum, Arrowstorm Productions (USA), Cavan County Council, An Post (designing Irish stamps) and for many private individuals, specialising in military subjects. He also works for Osprey Publishing UK on a series of military history books, including a book on the battle of Ramillies 1706.